Spécialisée en administratif et médical, Alexandra Fatier s’est lancée comme secrétaire indépendante, en juin 2018, alors qu’elle était jeune maman et gardait sa fille à domicile.
Elle a accepté de revenir sur son parcours pour Croquefeuille…
Bonjour Céline,
Je m’appelle Alexandra Fatier, j’ai 36 ans, j’habite à Toulouse, et je suis secrétaire indépendante depuis juin 2018.
J’étais secrétaire en pédopsychiatrie dans la fonction publique, en Ile-de-France.
J’ai démissionné pour suivre mon mari dans le Sud, où il avait été muté. Je venais d’avoir ma fille.
J’ai un baccalauréat STT (sciences technologiques et tertiaires), spécialité ACA (actions et communications administratives).
Par la suite, j’ai suivi une formation de secrétaire assistante médico-sociale via le Greta, un organisme de formation pour adultes.
Cette formation a duré presque un an incluant deux stages, l’un dans un hôpital parisien et l’autre dans un dispensaire.
Bien avant mon projet de devenir maman, lorsque j’étais encore en Île-de-France, je songeais déjà à l’idée de me lancer dans l’entreprenariat, dans le secrétariat.
J’en avais assez des postes salariés.
Ce que je voulais, c’était gérer mon propre emploi du temps, mener les choses comme je l’entendais.
Je me suis penchée sur la question, mais je me suis vite sentie découragée face aux démarches que cela nécessitait, et surtout le côté commercial, la fameuse prospection !
Cela m’avait effrayée.
Je n’avais pas assez confiance en moi pour me jeter à l’eau, à ce moment-là.
J’ai donc laissé l’idée de côté.
Plusieurs mois après le début de ma maternité, installée dans le Sud, j’avais besoin de mener un projet, de savoir où « j’allais ».
Je savais que je ne voulais pas retourner dans le salariat. J’ai un profil très indépendant.
C’est là que je me suis remise à penser sérieusement à la création de mon entreprise de secrétariat indépendant.
Au début, j’avoue que c’est l’idée du travail à domicile qui me plaisait, le fait de pouvoir conjuguer cette activité avec la garde de ma fille.
Mais c’était un leurre !
Il ne faut pas se dire que cela va être fluide, hors de toute contrainte.
C’est très compliqué d’essayer de travailler, et de pouvoir se dégager du temps pour s’occuper de son enfant à plein temps, sans moyen de garde à côté.
C’était mon choix…
Peu à peu, j’arrive à dégager un peu plus de temps pour mon activité, au fur et à mesure que ma fille grandit…
Je percevais alors les ARE, ce qui n’est plus le cas depuis janvier.
Fin 2017, j’ai décidé de contacter Pôle emploi pour voir ce qu’ils pouvaient me proposer par rapport à mon projet.
J’ai aussi effectué des recherches sur internet, qui m’ont amenée vers le Pack d’installation.
Pôle Emploi m’a orientée vers un accompagnement pour s’assurer de la pertinence de mon projet.
Étant donné que j’avais fait l’acquisition du pack un peu avant, cet accompagnement ne m’a pas vraiment apporté. Mais c’était tout de même bon à prendre, au moins pour voir...
J’ai décidé de me procurer le pack installation quasiment en même temps que l’accompagnement Pôle emploi.
Je voulais avoir toutes les cartes en mains pour mener mon projet à bien.
Je ne voulais pas non plus être tributaire de Pôle emploi et attendre les rendez-vous proposés, qui sont assez éloignés dans le temps.
Pour moi, cela me paraissait indispensable d’acquérir cet outil.
D’ailleurs, j’aime bien l’appellation « pack d’installation ».
Cela m’avait rassurée dans le sens où il est très complet et qu’il pouvait donner les clefs rapidement pour un lancement vers l’indépendance.
Il est très bien construit et permet une approche pas à pas.
J’ai lancé mon entreprise en juin 2018, sous le statut de micro-entreprise.
Je propose des prestations de secrétariat médical et d’assistance administrative.
Je travaille surtout à distance, mais je ne suis pas totalement fermée au travail sur site. Cela reste à voir, au cas par cas.
Je fais surtout de la retranscription audio médicale, mais pas uniquement, et des prestations administratives pour les particuliers, les indépendants, les artisans.
Ma clientèle est variée.
Je dirais que la principale difficulté a été, et est encore, le manque de temps.
Encore une fois, c’est un choix très personnel que de continuer à élever ma fille, tout en créant et développant mon activité.
Prochainement, elle ira à l’école, et j’aurai alors plus de temps à consacrer à mon entreprise.
Comme je le disais, ce n’est pas facile de concilier la vie de maman/mère au foyer et de gestionnaire d’entreprise à domicile.
Il y a des temps fixes de travail, comme le temps de la sieste et le soir…
Il faut s’organiser, se dégager du temps…
Bien souvent, cela reste compliqué de travailler en soirée, car le besoin de souffler se fait ressentir. Je suis forcément moins productive.
Un enfant en bas âge a évidemment besoin de beaucoup d’attention.
Les clients arrivent au compte-goutte, ce n’est pas l’affolement…
En même temps, je ne peux pas faire plus, en temps de travail, donc ce n’est pas plus mal non plus.
Il m’est arrivé de refuser des missions, car elles nécessitaient une trop grande disponibilité par rapport à ce que je peux consacrer aux clients.
C’est compliqué.
Mon objectif principal est clairement de profiter du temps qui m’est alloué pour booster le développement de mon activité, et me consacrer réellement à la prospection, car elle est trop aléatoire.
Et bien m’organiser, utiliser mon agenda, car jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu beaucoup à le remplir…
Je vais m’adresser en particulier à celles qui ont pour projet d’avoir un enfant ou qui sont déjà maman, et qui sont dans le doute, parce qu’elles n’ont pas assez de temps, ou parce qu’elles ont peur de se lancer par rapport à la vie familiale.
Surtout ne rien lâcher, même dans les moments de ras-le-bol (manque de temps, d’énergie, d’argent…) On peut y arriver, si on est motivée !
Bien sûr, c’est toujours mieux si on a un conjoint qui est soutenant, autant moralement que financièrement. C’est très important, même indispensable !
Mais il ne faut pas se dire qu’avoir un enfant à la maison est un barrage, ou que c’est mission impossible.
Ce n’est pas simple, c’est certain…
Il faut jongler, patienter, savoir gérer ses frustrations (car elles sont multiples), mais on y arrive. Tout vient à point à qui sait attendre.
Je te remercie Céline pour ton accompagnement en référencement, qui m’a beaucoup aidée à décrypter ce monde qui est, pour moi, un monde parallèle !! Et aussi pour tous tes conseils et ta grande disponibilité.
Je suis vraiment contente de connaitre le forum qui est une véritable mine d’informations, ainsi que de bénéficier du soutien de la part des autres secrétaires.
Merci pour cette interview, et à bientôt !
Pour en savoir plus que les prestations et l’activité d’Alexandra, rendez-vous sur le site d’Assist & Docs : https://www.assistetdocs.fr/
Bonjour,
Je me pose actuellement aussi la question de passer de salariée dans la fonction publique à auto entrpreneuse...
Avez vous eu le droit à des aides de pôle emploi ?
Cordialement
On ne dira jamais assez que le travail à domicile ne peut se faire en dilettante. C’est très compliqué d’allier vie de famille et travail à domicile. Il faut sans cesse recadrer ses proches et leur dire que oui, notre bureau est ouvert, mais on BOSSE ! Perso je ne me suis jamais imposée d’horaires, je travaille beaucoup la nuit. Travailler à domicile est un vrai luxe mais pas toujours évident. J’entame ma 16e année et je ne regrette rien même si tout n’a pas toujours été rose. Bon courage à vous.
Comme toi Alexandra je viens d’ile de France et arrivée récemment sur Toulouse ! Je me suis lancée comme secrétaire indépendante en tant que micro-entreprise l’année dernière...double difficulté quand on est nouvelle dans une région pour trouver clients ! Mais cela en vaut le coup !
Merci à Céline pour ses articles qui nous aident bien et bonne chance à toi !
Un témoignage intéressant, garder sa petite tout en découvrant le métier de patron, c’est un beau challenge ! Bravo
Nadia, Valérie : merci pour vos commentaires également.
Il faut s’accrocher et savoir où l’on va mais sans se mettre une pression inutile.
Le temps fait les choses, c’est exactement ça. Courage à vous et merci.
Merci Alexandra pour ce témoignage où tu nous fais part des difficultés d’allier le travail à domicile et élever un enfant en bas âge. Je te félicite pour ton travail et surtout de ne pas avoir privilégier ton activité au détriment de ton enfant. Il y a des priorités et tu as su les gérer. Comme tu le dis, la scolarisation va te permettre de travailler en parallèle. Les choses se mettent en place tout simplement. Le temps fait souvent bien les choses ! Bonne continuation à toi.
Merci Céline pour cet article
Bonsoir et merci pour ce beau témoignage. Si encourageant quand on a pour projet d’être secrétaire à domicile.
Pour les mêmes motifs qu’Alexandra, je compte être secrétaire freelance. Je souhaite concilier vie de famille (J’ai 4 enfants) et vie professionnelle.
Je possède également le pack d’installation et c’est une véritable mine d’informations. Très utile pour mettre toutes les chances de son côté !
Merci pour vos commentaires.
Anne-Laure : je suis touchée et ravie que mon témoignage te rassure. Plein de courage et d’encouragement à toi. Il faut garder le cap de la motivation :-)
Priscillia : comme tu le dis, c’est un choix. Un beau choix :-) On livre un peu une bataille chaque jour mais ça en vaut la peine. Plein de courage à toi aussi.
Merci pour ce témoignage qui est très encourageant.
J’ai moi-même le projet de devenir mère et en parallèle celui de créer mon entreprise d’ici janvier et je me sens un peu rassurée en lisant cet article
Bonne continuation à vous 2 !
Merci Céline et Alexandra pour cet article très intéressant !
Je suis dans le même cas : travailler et garder ma petite dernière ! Ce n’est pas simple mais avec une bonne organisation, on y arrive.
C’est sûr que pour le moment, mon activité est moins importante mais c’est un choix que je ne regrette absolument pas malgré les doutes et la fatigue qui ont pu me submerger parfois.
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